Le baromètre annuel de l’agence rédactionnelle alsacienne Red-Act revient avec des moyennes séparées pour le Web et le Print. Léger relèvement des prix pour internet et le travail du Community Manager qui prend de la valeur.
Les tarifs conseillés de la rédaction
Tarifs du Print
- Publi-Rédactionnel (1500 signes) : de 50 à 150 euros (35-200)
- Article (3000 signes) : de 100 à 350 euros (50-600)
- Article (6000 signes): de 200 à 500 euros (100-800)
- Dossier (12000 signes) : de 300 à 800 euros (175-1200)
Tarifs du Web
- 1 page web (création) – 1000 signes : de 50 à 150 euros (30-150)
- 1 page web (création) – 1500 signes : de 60 à 200 euros (50-300)
- 1 page web (réécriture) – 1000 signes : de 30 à 60 euros (15-75)
- 1 page web (réécriture) – 1500 signes : de 45 à 75 euros (30-80)
Ces chiffres proviennent de questionnaires sur les réseaux sociaux et du retour d’expérience des prestataires ou porteurs de projets. Il s’agit donc de moyennes et de pratiques professionnelles (250 réponses).
Les tarifs journaliers du Community Manager et du rédacteur me paraissent élevés, respectivement de 300 à 500 € et 200 à 500 €. C’est crédible quand cela se déroule dans le cadre d’une prestation globale d’e-reputation et de communication de marque.
Oui au redressement des tarifs du web, mais pas à l’incrimination des auto-entrepreneurs
Pour une prestation de qualité égale, est-ce l’auto-entrepreneur qui est artificiellement concurrentiel ou son concurrent qui est excessivement cher ? (réplique à Stéphane Bouhris). Soyons logiques, ce statut français fait supporter des coûts bien français et payer des impôts dans ce pays (Forepeek paye 23 % dans sa déclaration trimestrielle d’indépendant)
- L’autoentrepreneur ne paye pas la TVA, mais tous ses coûts sont TTC ! Il ne la récupère pas et ne la facture pas à ses clients.
- L’autoentreprise n’est pas soumise à certaines taxes professionnelles : très bien comparons tous les régimes d’entreprise et mettons dans la balance toutes les exemptions et subventions auxquelles elle n’a pas le droit.
- L’autoentreprise est limitée pour la prestation de service à 32.600 € de chiffre d’affaire annuel. Une fois les coûts et le fisc déduits, il reste très peu de marge de manœuvre pour écraser ses prix.
- Un autoentrepreneur en termes de coûts fixes, ne peut pas réaliser les mêmes économies d’échelle qu’une agence web. Avoir en client quelques centaines ou milliers de pages permet par exemple de mutualiser sa veille sur mot-clés et de mieux rentabiliser son temps de présence sur les réseaux sociaux.
Votre avis sur l’autoentreprise et internet est intéressant, partagez le ! (Sur ce site, les références de la rédaction Web 2012).
Effectivement, auto-entrepreneur ne veut pas dire « médiocre obligé de pratiquer des prix très bas » ni « salarié planqué qui se fait de l’argent de poche ». Dans le métier de rédacteur par exemple, il est prudent (si l’on habite pas Paris et que l’on est pas journaliste ayant ses entrées dans la presse et l’édition) de limiter ses charges au minimum. Sachez que beaucoup d’AE se lancent pour ne pas rester au chômage et prennent bien des risques. Pour ma part, j’aurais tendance à préférer une interdiction d’accès à ce statut pour les salariés en CDI à temps plein.
Comme vous le précisez, le statut de l’AE peut-être détourné, mais c’est aussi le risque avec les autres statuts. Votre suggestion est à explorer : « interdiction d’accès pour les salariés en CDI à temps plein« . Le régime de l’AE permet de démarrer son activité sans grand investissement de départ, il n’y a pas de raison qu’il devienne l’accessoire du salaire pour des personnes qui ne se posent pas la question de la rentabilité.
J’en faisais la démonstration sur un réseau social, on ne peut qu’être smicard avec l’AE: profiter de ce régime, c’est à condition de ne pas dépasser un certain chiffre d’affaire. En prestation de service, 32.600 € soit 2717 € par mois. Si vous travaillez 15h par j et 6j/7 cela ne fera jamais que 7,55 € de l’heure ! Il faudra encore déduire 23 % pour le fisc et ses coûts (déplacements, abonnements professionnels, informatique…).
Vous dépassez ce CA, vous passez automatiquement au régime général. L’auto-entreprise, n’est donc pas un régime de rente et tout entrepreneur normalement constitué cherche à augmenter son chiffre d’affaires, quitte à payer en volume un impôt plus important. Certaines grandes agences sous-traitent en Offshore, Un AE est français et peut-être compétitif, c’est gênant pour elles !
Voici des cas de figures qui vont dans le sens de votre suggestion : un AE, captant un marché au profit d’une entreprise qui le salarie par ailleurs ou la même société qui sous-traite à un AE qui est aussi son salarié. Ça c’est de la véritable concurrence déloyale.